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la conquête ; elle a de plus prêté son secours à l'archéologie, et l'a aidée à lever en partie le voile qui couvre encore le mystérieux orient : ainsi la philologie,l'ethnographie, l'épigraphie trouvaient dans la langue sanscrite un puissant auxiliaire. Mais en même temps que ces sciences obtenaient, avec son secours, ces précieux résultats, elle n'en poursuivait pas moins ses patientes investigations dans son propre domaine, et elle étendait peu à peu les limites du champ où elle s'exerçait. Toutefois, ce champ immense avait été attaqué sur bien des points à la fois ; de nombreux défrichements faits simultanément avaient ouvert de longues perspectives, la langue et la littérature avaient été prises et étudiées à des époques fort diverses de leur existence : mais, il faut le dire, il manquait un lien pour relier les admirables travaux dûs aux savants de l'Angleterre, de l'Allemagne et de la France ; il manquait, pour ainsi dire, une carte générale de cette contrée, récemment découverte par la science [1]

  1. Entre autres travaux, destinés à constater la marche et le progrès des études indiennes, nous citerons Touvrage de J. Gil- d^neister : Bibllothecæ sanscritæ sive recensûs librorum sancritorum huc usque typis vel lapide exscriptorum critici spécimen (Bonnœ 1847); et l'Essai critique sur la littérature indienne et les études sanscrites avec des notes bibliographiques par Ph. Soupé. (Paris, Durand, 1856).