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CHAPITRE V

Robert écrit deux lettres.


La cuisine Makepeace était encore plus miraculeusement propre que la plupart des cuisines de la campagne. Il ne semblait pas possible que poêlons et casseroles eussent jamais servi. Les carreaux avaient ce doux brillant que donne le lavage quotidien à l’eau et au lait, La grille du foyer luisait, immaculée et lisse comme un soulier de femme élégante. La nappe à carreaux rouges et bleus découvrait, quand on la pliait pour faire des opérations culinaires, une table d’une blancheur de neige. Les pots, bien astiqués, les pots de Broseley et la théière de Coalport, étincelaient sur le dressoir. L’horloge de chêne avec marqueterie, accrochée au mur, qui faisait entendre son tic-tac apaisant et sa sonnerie qui faisait l’effet d’un tintement d’or pâle, était éblouissante, d’un verni satiné. Tout semblait destiné à satisfaire l’amour de Mme Makepeace pour le nettoyage. On astiquait les ustensiles, non parce qu’ils en avaient besoin, mais parce que c’était « leur jour », Il en résultait que Jonathan et Robert faisaient l’effet