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CHAPITRE XVIII

Présents de Ralph Almer à Gillian Lovekin.


À la lueur grise de l’aube, Fringal, s’agenouillant dans le poulailler, prit, à la lumière d’une lanterne, la poule blanche et la mit dans un panier.

— Tu vas me manquer, dit-il à la masse blanche qu’était cette mère, gloussant et lui donnant des coups de bec furieux.

En posant chaque poussin sous ses plumes rassurantes, il soupirait et s’attardait à sa besogne. Puis il partit à travers la lande, dans la fraîcheur du matin, porter à Gillian la première offrande d’amour de Ralph Elmer. Il franchit la grille, suivant les ordres reçus, et vida son panier sur la pelouse humide et grise. Sur quoi le contenu se divisa comme du vif-argent en douze petites taches jaunes et une grosse blanche, le tout très agité. Aux gloussements de la mère, Gillian, qui sortait de son lit, courut à la fenêtre.

— Bonté divine, qu’est-ce que vous faites, Monsieur Fringal, à mettre la couvée de M.  Elmer dans notre jardin ?