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— Vous avez très bien entendu…

— Qu’est-ce que j’ai rendu ?

— Je n’ai pas dit ça, j’ai dit… oh, assez de ces sottises, vieille bête, et laissez-moi entrer.

— Les pies, les pies, on dirait un nid de pies dans un arbre, déclara Fringal en s’inclinant de nouveau.

Puis il s’aplatit entre le chambranle et la porte, qu’il entr’ouvrait juste assez pour y passer, lui.

— Je vous dis que je suis Mademoiselle Juliana Lovekin et que j’ai reçu une invitation à prendre le thé.

— Pas de moi.

— De vous, non, de M. Elmer, votre maître.

— De M. Elmer ? Oh, il y a bien des gens que M. Elmer engage à venir dans cette vieille auberge, dit-il, renonçant brusquement à sa surdité. Il y a une telle masse de jeunes personnes invitées à venir à cette taverne que mon temps se passe à leur trouver des verres.

— Peu m’importent les autres personnes qui viennent : j’entre.

— Comme des mésanges sur une poignée de grain, elles arrivent, murmura-t-il. Il les invite et puis les oublie. Il vous a oubliée.

— Vous êtes un vieux méchant.

— Il vous a oubliée, et il s’est endormi.

— Alors, réveillez-le : je viens prendre le thé avec lui.

— Comment pourriez-vous prendre le thé avec lui quand il est au lit ? Si vous vous êtes mis cela dans la tête, vous ne valez pas mieux que vous n’en avez l’air.

Et il se remit à rire.

Gillian, comprenant qu’il n’y avait rien à faire avec lui, résolut d’user de ruse. Elle se rappela l’existence d’une porte de derrière et de Ruth.

— Eh bien, bonjour, dit-elle en s’éloignant. Mais