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Il regarda la joue rougissante, la bouche souriante prête à s’entrouvrir, les yeux brillants des mêmes nuances lumineuses que les plumes de la toque. Alors, sans plus de façons, il fit demi-tour et s’éloigna à grands pas sur le quai. Quand il revint, il ne vit plus qu’un mouchoir agité à la portière du train en marche.

Mais sur le chemin du retour, Robert jeta bien des coups d’œil rassurants à l’image du soldat. Il se réconfortait, dans le vide soudain créé par ce mouchoir flottant, en rêvant qu’un jour pourrait venir où il se dresserait sur les ruines de sa propre existence pour protéger l’âme enfantine et sans défense de Gillian.