Page:Watriquet de Couvin - Dits, édition Scheler, 1868.djvu/506

Cette page a été validée par deux contributeurs.
207-8. Adonques et dont font redondance. — 218. Renon, voy. Miroir as Dames, 124.
219. Je rappelle à l’occasion de ce vers que notre auteur traite indifféremment les désinences verbales ions, iez (imparfait et conditionnel) tantôt de monosyllabiques (cp. v. 209, 217), tantôt de dissyllabiques (comme ici, p. 5, 122 ; 48, 160 ; 210, 355). Il en est de même du mot nient (dissyll. p. 49, 198, monosyll. p. 71, 193). Le monosyllabisme, toutefois, prévaut.
243. Poi = rarement. — 245. Omission du verbe sui.
252. A plain, franchement, ouvertement. — 254. Adaignier, estimer ; c’est l’opposé de desdaignier (v. 360).
279. Entencion, intelligence. — 286. Par ainsi que, à condition que.
304. Mauvaise cheville pour faire une rime à chars (corps).
305. Desouz aige, en bas âge. — 306. Prendre, ici = rapprocher, comparer. — 311. Nous dirions « que leur enfance ».
310. Faire fermaille, affirmer ; expression curieuse.
324. Du monde, à cause du monde. Le monde attise la lutte, comme font les hérauts et les poursuivants d’armes dans les joûtes.
326. Hons, on. — 330. Nommer qqch. a (avec) qqch., dans le sens de comparer, est curieux.
350. Charoigne n’avait pas anciennement, comme on voit, un sens aussi vil que de nos jours.
353. Enheudir, que je cherche vainement dans les glossaires, signifie engager, exhorter, conseiller, comme il appert par le v. 1219, où il est associé à enorter ; cette signification se prête également ici (cp. encités qui l’accompagne). Roquefort renseigne bestes enheudies c.-à-d. « retenues par des heudes, qui sont des liens qu’elles ont aux pieds de devant ». On connaît encore le terme heut, heudure, poignée de l’épée (anglo-sax. hilt, v. haut-ail. helza ; dans la Chanson de Roland on a enheldir, pourvoir une épée d’une garde), mais au fond de ces mots il y a la racine germanique halten, tenir, retenir, qui semble à première vue étrangère à l’idée représentée par le mot auquel nous avons à faire. Dans une chronique du Corpus chronic. fland. III, 373, on trouve le diminutif enheudeler accouplé avec bareter, tromper, et dans Baudouin de Sebourg enheudissement, tromperie. Gachet (p. 387b de son Glossaire) cite ces mots, mais il ne les explique pas. Voici donc quel parti je prendrai jusqu’à meilleur informé. Heut, retinaculum, lien, a donné enheuder, enheudir, enheudeler, enchaî-