Une vesse en vo gorge faite :
Je vous aime parfaitement.
Amis, ne te desconforte,
Mais aies ton cuer en joie.
Amis, ne te desconforte,
J’arai une chievre morte
Pour.i. sor harene qui noie,
Qui veillera à ta porte
C’uns limachons ne t’enporte ;
Et s’ensi est que je poie,
Tu diras.i. chien de croie,
S’il te mort, qu’il me deperte,
Et s’aucuns pendre t’envoie,
N’en pleure jà lerme forte,
Mais aies ton cuer en joie.
J’aim par amers, c’onques Diex ne sa mere
Ne touz si sains n’i puissent avoir part[1].
J’aim par amours, c’onques Diex ne sa mere
Ne porent faire une oe si amere[2]
Que je n’i ai engendré.i. poupart
Qui me menra la queue d’une arée[3],
Car j’apris hier l’afaire et le mistere
De boire toute l’yaue qui se depart,
Mais quant je vi le songe d’un liepart,
Qui…….. le fuisiau sa commere[4],
Je dis : Compains, mes cuers de vous se part,
Se vous ne faites si que brués vo père[5]
No touz si sains n’i puissent avoir part.
Page:Watriquet de Couvin - Dits, édition Scheler, 1868.djvu/336
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