Les grans richesses et le cri.
Il ne leur chaille d’Antecri,
De torment ne d’aversité,
Mais qu’il puissent estre habité
Ou cri du monde et du bobant,
Dont vanitez les va lobant.
Hé, las, chaitif, pourquoi le font ?
Pour la joie qui si tost font
Perdent celle de paradis
Qui ne faut à ans ne à dis.
Il en eslisent du pieur ;
Trop croient ou cri du crieur
Hyraut : monde, qui les semont
D’eus plus em plus monter le mont
D’orgueil, d’envie et d’avarice ;
Dont il font que fol et que nice,
L’eure de mot ne saveront
Que jus en desavaleront.
Cil qui sont ou plus haut planté,
Bien sont de leur chars enchanté
Li pluseur, dont l’example en vois.
Trop ont la criée et la vois
De ce monde hyraut creüe ;
La chars a l’ame decheüe,
Ce sont cis chevaliers cheüs
Que chi vois mors et decheüs
Em pechié et jus desmonté
Par la char. — Or t’ai voir conté
De ce tournoi de point en point.
Compains, or ne l’oublie point,
Met le à ton cuer et le retien
Page:Watriquet de Couvin - Dits, édition Scheler, 1868.djvu/274
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