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quelques manuscrits de la Bibliothèque Royale (Bulletins de la Commission royale d’histoire, 2e série, t. XI, pp. 453-641), est également contemporain de l’auteur et a été écrit pour quelque haut personnage. Il est le moins riche de tous et ne présente que onze de nos 32 morceaux, tous renfermés déjà dans l’un ou l’autre des trois volumes de Paris. C’est un petit in-4o  de 96 feuillets, les pages pleines ayant 18 vers. Chaque pièce est ornée au commencement d’une grande lettrine richement coloriée, et dans le texte, aux divers alinéas, on trouve de plus petites initiales également rehaussées de couleurs. La première page de chaque morceau porte en outre un encadrement de feuillage or et bleu. La miniature de la première page du volume représente un jeune homme agenouillé devant un homme assis et lui présentant un livre. Derrière lui, trois figures de femmes, dont l’une assise et tenant un chien sur ses genoux. Derrière l’homme assis, deux figures d’hommes debout[1].

Notre manuscrit est identique avec celui coté 796 et 2106 des inventaires de 1467 et 1487[2] de la Biblio-

  1. M. le baron Kervyn a cru retrouver dans cette miniature le fils de Gui de Blois, offrant à son père le livre des poésies de Watriquet qu’il aurait eu pour maître. Quoi qu’il en soit, la mère du jeune prince, placée près de lui, ne peut être que Marguerite de Valois, sœur du roi Philippe VI. Dinaux donne pour femme au comte de Blois, protecteur de Watriquet, Isabelle de Hainaut, dame de Chimai. Il y a là une double erreur : le comte de Blois qui épousa l’héritière de Chimai était Louis, fils du comte Gui, et la dame de Chimai, sa femme, — mère de Gui de Blois, protecteur de Froissart, — s’appelait Jeanne et non pas Isabelle.
  2. Il est à remarquer toutefois que dans ces inventaires la couleur du parchemin qui recouvre les ais du volume est indiquée comme rouge,