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leurs (grandeur d’un tiers de page). La première miniature, plus grande que les autres, représente l’auteur agenouillé, offrant son livre à son seigneur assis près de sa dame. On remarque la fleur de lys sur azur dans le damier de quelques fonds de miniatures, d’où l’on peut inférer que le volume — relié en ais de bois couvert en veau brun estampé (les fermoirs sont arrachés) — était destiné à quelque membre de la maison royale de France. Ce manuscrit, dont Jubinal et Dinaux ne font aucune mention dans les pages qu’ils ont consacrées à Watriquet, renferme 26 pièces de ce trouvère. Sauf le dit du Connestable et le Fatras, qui, nous le répétons, ne sont que dans le ms. 14978, puis les Huit Couleurs et l’Escole d’amours, qui ne sont que dans le ms. C, il contient non-seulement tout ce qu’offrent les autres manuscrits réunis, mais il possède seul nos six dernières pièces (nos 27 à 32).

4. Bibliothèque royale de Bruxelles, ms. coté à l’inventaire 11,225-27 avec les intitulés suivants : « Paraboles de vérité ; Philippe de Valois, Li dits moraux[1] ; Dits moraux sur divers objets. » Il est désigné par B dans nos notes.

Ce petit volume, que M. le baron Kervyn de Lettenhove a le premier fait connaître dans ses Notes sur

  1. Cet intitulé fautif de la seconde pièce du manuscrit (qui est le Dit du roy Philippe de France, notre no 19), a singulièrement fourvoyé le rédacteur de l’Inventaire des manuscrits de la Bibliothèque de Bourgogne, qui, à la table généalogique insérée dans les prolégomènes, accompagne la mention de Philippe de Valois de cette note bizarre : « On lui attribue les Dits moraux des philosophes. »