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l’an 1329 ; y a-t-il lieu de dépasser ces limites dans les deux sens ? Rien ne nous permet d’émettre à cet égard aucune conjecture, de même que nous restons dans un dépourvu complet quant à l’âge auquel le trouvère a pu commencer à rimer. Tout ce que l’on peut encore établir quant à la vie extérieure de Watriquet, c’est qu’il suivait ses maîtres en divers lieux. Il fut ainsi, selon ses propres indications, en 1320 à Paris, en octobre 1327 au château de Montferrant et dans les localités d’alentour (Boulogne, Marchenvoie), en 1329 à Becoisel. Le dit des Trois Chanoinesses, qui retrace un souvenir personnel, se passe à Cologne, mais ce terme géographique pourrait bien n’être que fictif et destiné à cacher le vrai théâtre d’une scène de débauche. C’est à Paris aussi que doivent avoir été composés le dit de l’Arbre Royal, lors de l’avènement de Charles le Bel, en 1322, et le dit du Roi, après celui de Philippe de Valois, en 1328.

Les 32 pièces que nous sommes parvenu à rassembler dans ce volume, se divisent ainsi sous le rapport du sujet :

Moralités générales (paraboles, visions allégoriques, récits, réflexions pieuses) : 19 pièces ;

Chevalerie : 4 pièces ;

Poëmes personnels ou historiques : 5 pièces ;

Art d’aimer : 1 pièce ;

Fabliaux : 2 pièces ;

Fatras : 1 pièce.

Quant à la forme, 26 pièces sont composées en vers octosyllabiques à rimes plates, une en vers alexandrins