CHAPITRE V.
Le lendemain, 11 octobre, nous étions en marche à sept heures et demie du matin, et nous avançâmes à travers de riches terrains d’alluvion, couverts d’une abondante végétation et d’arbres énormes. Notre route était parallèle à la rive occidentale de l’Arkansas, sur les bords de laquelle, et près du confluent de la Rivière-Rouge, nous espérions joindre le corps principal des cavaliers rôdeurs (rangers). Pendant plusieurs milles, des villages et des fermes habités par des Cricks se montraient encore de temps en temps. Ces Indiens paraissaient avoir adopté les rudiments de la civilisation et prospéré en conséquence ; leurs fermes étaient convenablement fournies, et leurs maisons annonçaient l’aisance. Nous rencontrâmes une troupe nombreuse de ces habitans qui revenaient de l’une de ces grandes fêtes dansantes, pour lesquelles leur nation