objets bruns qui se mouvaient au loin, et nous dit qu’ils appartenaient au troupeau attaqué la veille. Le capitaine se détermina à marcher vers un fond boisé à un mille de distance, et à s’établir là une couple de jours afin d’avoir une chasse aux buffles régulière et de renouveler les provisions. Tandis que les cavaliers défilaient le long du penchant de la colline, vers le campement désigné, Beatte nous proposa de nous mettre sous sa conduite mes compagnons de table et moi, en nous promettant de nous mener sur un excellent terrain de chasse. Nous laissâmes donc la ligne de marche pour gagner la prairie, en traversant une petite vallée et un léger renflement du sol. Arrivés au sommet de ce pli, nous vîmes une troupe de chevaux sauvages à un mille de nous ; à l’instant Beattle oublia les buffles, et, monté sur son vigoureux cheval demi-sauvage, le lariat pendu à sa selle, il se mit à leur poursuite, pendant que nous restions sur la hauteur à contempler ses manœuvres avec un vif intérêt. Profitant de l’avantage offert par une ligne de bois, il s’y glissa doucement, et parvint tout près des chevaux avant d’en être aperçu ; mais dès le moment où il se présenta à leur vue, ils décampèrent avec la rapidité du vent. Nous
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