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moins évidente ni moins essentielle que la première. Toute société pouvant être amenée à contracter des dettes à l’égard de tiers, il importe que ces tiers puissent compter sur le remboursement de leurs créances, et cela non pas seulement si la société prospère et peut s’acquitter au moyen des rentrées qu’elle effectue, mais alors même, alors surtout que les affaires de la société deviendraient mauvaises et qu’une liquidation ne pourrait se faire que grâce à une contribution prélevée sur les associés. Mais s’il importe que cette contribution soit prélevée pour que les tiers créanciers n’éprouvent aucun dommage, il n’importe pas moins, on en conviendra, qu’elle le soi de telle façon que certains d’entre les associés ne payent pas pour tous les autres. On voit par là combien cette question de l’organisation financière des sociétés est une question complexe et délicate, puisqu’il ne s’agit de rien moins que d’y donner à la fois satisfaction aux droits des tiers vis-à-vis de la société, et aux droits des associés vis-à-vis les uns des autres.