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capital soit restitué, après usage, par le travail. Demander par conséquent le crédit gratuit, c’est demander qu’on fournisse à l’ouvrier ébéniste, par exemple, un logement, des outils, du bois, etc., sans qu’il les paye, ni qu’il les rende. Combinaison assurément ingénieuse, aussi honorable pour le travail qu’avantageuse pour le capilal, et tout à fait de nature à faire naître et entretenir cette confiance sans laquelle nul crédit n’est possible !

Cela dit, nous n’hésiterons point à avouer une chose : c’est que l’élévation du taux de l’intérêt n’est qu’une solution encore imparfaite et mal satisfaisante de la question du crédit personnel. Et, sans plus tarder, nous passerons à la solution des associations populaires.

Cette solution, qu’on peut donner pour complète et définitive, parce qu’elle répond à tout et ne laisse rien à désirer, se résume tout entière dans le fait de la garantie collective donnée par l’association pour les emprunts qu’elle contracte au dehors dans l’intérêt de ses sociétaires.