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de celle qui exige l’intervention du capital dans une mesure modérée. Dès lors, qu’y a-t-il à faire pour elles dans des centres, populeux ou non, qui ne sont point des centres industriels, ou qui sont des centres de trop petite ou de trop grande industrie ? Au contraire, en un point tel que Paris, où règne en quelque sorte et triomphe la moyenne industrie, quel vaste champ d’action et de réussite ne leur est point ouvert !

Je terminerai enfin par une dernière remarque de même nature, et toute en faveur des sociétés de crédit. Dans toutes les sociétés de coopération, le capital part de zéro pour atteindre un chiffre indéfini. Ce capital peut donc toujours recevoir tôt ou tard un emploi fructueux, mais il est évident qu’il le peut dans un avenir plus rapproché ou plus éloigné, selon que l’entreprise à laquelle on le destine réclame elle-même un capital plus modique ou plus considérable. Or, dans les sociétés de crédit, ce capital peut être employé immédiatement, quelque modique