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et je dis que toutes ces sociétés, en même temps qu’elles doivent être organisées financièrement sur le principe de la responsabilité proportionnelle intégrale ou de la garantie mutuelle, doivent être constituées légalement dans des conditions d’indétermination et de variabilité et du nombre des associés et du chiffre du capital social.

Quel est, Messieurs, le but de l’assurance mutuelle ? C’est de substituer la certitude du payement d’un certain nombre de primes aussi régulières et, par cela même, aussi faibles que possible à l’éventualité du dommage que l’on appréhende de subir à l’improviste dans des proportions ruineuses. Dès lors, est-il besoin d’insister sur ce fait que plus le nombre des personnes mutuellement assurées est grand, plus les calculs de la prévoyance l’emportent ainsi sur les caprices du hasard ? Il est assez clair qu’on ne peut s’assurer mutuellement à soi tout seul, qu’on n’est que bien faiblement assuré si l’on n’est que deux, qu’on l’est, à trois, un peu davantage, qu’on commence à l’être véritable-