Donc augmentons la valeur totale de la masse du numéraire.
Pour ce faire, remarquons d’abord qu’il serait inutile d’augmenter la masse elle-même, soit réellement, soit fictivement par émission de papier : cela n’arriverait qu’à faire baisser la valeur intrinsèque du numéraire, et la valeur totale ne varierait pas. S’il y avait deux fois plus d’or et d’argent qu’il n’y en a, il en faudrait deux fois plus pour effectuer le même achat.
Dans la théorie de M. Proudhon sur l’origine et la mesure de la valeur, la solution est aisée. Élevons les frais de production des métaux précieux ; soumettons-les à des travaux d’ateliers nationaux ; leur valeur s’élèvera sans diminution de leur quantité ; la masse du numéraire circulant dans le pays atteindra bien vite une valeur totale égale ou supérieure à la valeur totale du reste de la richesse du pays. Mais, par malheur, la théorie de M. Proudhon n’est point exacte.
Dans la théorie de la valeur qui est la nôtre, le problème ne pourrait se résoudre que par une augmentation du chiffre de la somme des demandes ; mais il faudrait, pour obtenir ce résultat, découvrir aux métaux précieux quelque inappréciable utilité, comme par exemple une utilité nutritive, hygiénique, thérapeutique.
Tout cela me paraît assez impraticable ; surtout, il me semble bien peu probable que les lettres de change et billets à ordre soient l’équivalent de pa-