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§ 2. Circulation et Escompte.

Remarquez que toutes les opérations de l’économie roulent sur deux termes : ouvriers—patrons, vendeurs—acheteurs, créanciers—débiteurs, circulateurs—escompteurs, etc.

Il est déplorable que M. Proudhon ne puisse se résoudre à faire de la science digne et sérieuse, et qu’il se pense obligé, dès qu’il aborde une question, de se mettre en frais de charlatanisme. Il est certain que tout échange se résolvant en une double vente et un double achat suppose l’existence d’un vendeur-acheteur et d’un acheteur-vendeur. Il serait enfantin de constater cela simplement, mais il est tout à fait ridicule d’enfler les mots ou de les dénaturer pour exprimer en termes barbares une vérité de M. de la Palice, comme fait M. Proudhon. D’abord, l’échange n’est pas l’économie, et les opérations d’échange ne sont pas toutes les opérations de l’économie. Et puis, où M. Proudhon a-t-il rencontré l’animal inconnu qu’il appelle un circulateur ? La circulation n’est pas une forme particulière de l’échange : c’est plutôt