Le fait général commun à la terre, aux facultés humaines, aux capitaux artificiels, comme aux trois revenus de ces trois capitaux : rente foncière, salaires, profits, c’est le fait de la valeur d’échange. Rechercher la nature de la richesse sociale et l’origine de la valeur d’échange, tel a été le but constant de l’économie politique, au point de vue philosophique.
Il n’est pas donné à la science d’atteindre du premier coup la solution des questions qu’elle se pose ; il ne lui est même pas donné toujours de poser du premier coup les questions dans leur netteté scientifique. Cela est tout simple, les objets des questions ne se produisant que peu à peu dans la réalité, et la nature ne prenant point la peine de généraliser ni d’abstraire. Il vient un jour où d’observations en observations, la science en arrive à pouvoir résoudre, en même temps qu’à pouvoir énoncer philosophiquement les problèmes qui depuis longtemps la préoccupaient incessamment. Alors, on peut se rendre un compte exact des progrès lentement opérés, des incertitudes du début, des clartés du résultat, des efforts des écoles. Ce jour est venu pour la science économique ; mais ce jour-là n’éclaire pas M. Proudhon.
En résumant, au point de vue de la question de la valeur d’échange, les travaux de Quesnay, Dupont de Nemours, Letrosne, et de l’école dite des physiocrates, on, peut conclure que des trois éléments de la richesse sociale : terre, facultés personnelles, capitaux artificiels, ils en négligèrent deux ; et que pour les physiocrates, toute valeur venait de la terre. Mais com-