du devoir parce qu’elle ne laisse rien à l’arbitraire, parce qu’elle commande impérieusement, parce que l’association et la charité n’ont le droit d’intervenir que lorsque la justice a prononcé son dernier mot.
Est-ce bien entendu ? Eh bien donc ! je ne me soucie, Monsieur Proudhon, ni de votre respect, ni de vos services subordonnés ou réciproques. Je veux parler toujours la langue de la philosophie et de la science, et je vous demande encore une fois, mais c’est pour la dernière :—Pouvez-vous nous définir nettement, en bons termes, le rôle de la justice fondée sur la réciprocité du droit et du devoir, vis-à-vis de l’échange ? Si vous ne le pouvez point, cessez de l’essayer. Et quant à ce rôle, voici quel il est.
Je me trouve avoir entre les mains une certaine portion de richesse sociale ; et je me propose de l’échanger.
Première question. Ai-je eu, oui ou non, le droit de m’approprier ces valeurs ? En suis-je, oui ou non, le légitime propriétaire ? En vertu de quels principes généraux de justice le puis-je être ? C’est la question de propriété et de distribution.
Deuxième question. Si j’engage mes valeurs en : entreprises, ventes et achats, circulation, escompte, prêts et emprunts,… qui sont les formes variées de l’échange, suivant quelles lois générales régissant la valeur d’échange et quelles lois particulières régissant l’échange, ces phénomènes vont-ils s’accomplir ? C’est la question de la valeur d’échange et de l’échange.
C’est la question naturelle, où la justice fondée sur