tures de tous les jours de l’année. Voilà par exemple une théorie des moyennes qui est une façon tout à fait insidieuse de lire la loi d’égalité absolue dans la mécanique universelle, et de nous l’imposer en douceur.
Cette assertion de M. Proudhon, en effet, n’est pas simplement du dernier ridicule, elle est encore extrêmement dangereuse.
M. Proudhon ne l’émet bien évidemment que pour en arriver ensuite à taxer tous les salaires d’après ce fameux coût moyen. Et, le coût d’un travail quelconque étant considéré comme égal au coût d’un autre travail quelconque, les salaires des deux travaux seront égaux. Le travail d’un premier président de la cour de cassation et le travail d’un cocher de fiacre coûtant également la moyenne de ce que dépense un travailleur moyen, nous allouons à ces deux personnages le même traitement. Égalité des fonctions, équivalence des services et des produits, identité des valeurs… égalité des positions et des fortunes. Et nous voguons à pleines voiles vers la théorie du § 3 de la section qui s’éclaire comme un phare merveilleux.
Non pas, s’il vous plaît ! et pour deux bonnes raisons.
D’abord, parce que prenant un travail quelconque, le coût de ce travail est égal au coût de ce travail, et non pas au coût moyen des travaux ; parce que le coût de mon travail reste de 40 francs, celui de mon voisin de 5 francs, et qu’ils ne sont point l’un et l’autre de 7 fr. 50.
Ensuite, et ceci est très-important, parce que je refuse péremptoirement, et dans tous les cas, aux coûts,