sophique et la seule vraie, celle qui en met l’origine dans la limitation en quantité des choses utiles, la mesure dans les circonstances comparatives de la somme des besoins à la somme des provisions, on aurait beau redouter, comme le timide Bastiat, les conséquences d’une telle doctrine, on est forcé de convenir : 1° que la terre est utile, 2° qu’elle est limitée dans sa quantité ; donc qu’elle est rare, valable et échangeable. Le sol, l’instrument-terre, étant admis au nombre des capitaux qui constituent la richesse sociale, le revenu de ce capital doit être admis lui-même à s’offrir à la demande sur le marché.
Le prix du loyer du sol, c’est la rente foncière, et ce prix devra se retrouver dans le produit total d’une exploitation agricole. On peut le dire à priori. A posteriori nous démontrerons tout à l’heure qu’il s’y trouve en effet. Donc nier la rente foncière, en tant que loyer du sol, c’est vouloir ne constater qu’imparfaitement les faits réels, et c’est aussi s’obstiner à ne donner de ces faits mal examinés qu’une explication dérisoire.
…Je vais, en disant moi-même ce qu’elle est, montrer la cause de ce dissentiment.
L’assurance dans la discussion est, dans de certaines limites, légitime, si elle est soutenue par la force de la vérité ; elle est risible, si elle est trahie par la faiblesse et par l’erreur. M. Proudhon a pour tactique de mettre toujours tous dans le même sac, soit les philosophes, soit les légistes, soit les économistes, puis de se poser, lui, dans l’isolement de sa