énumérer les sources où l’on peut puiser le fonds des dépenses à faire en commun par la société. C’est poursuivre, dans le sens philosophique du mot, la critique des différents moyens que l’État peut employer pour se créer un revenu.
La théorie de l’impôt est une question particulière dans la théorie générale de la propriété, de la distribution et de la consommation des richesses. M. Proudhon qui méconnaît le droit naturel, qui ne sait rien de l’origine et du fondement de la propriété, qui considère l’appropriation comme un fait de l’ordre fatal, M. Proudhon qui défigure le droit social, qui fait rentrer la justice distributive dans la justice commutative par son principe de l’égalité absolue des conditions, des positions et des fortunes, qui ne se doute point qu’on puisse et qu’on doive faire la part à l’égalité et la part à l’inégalité, concilier l’individualisme et le communisme, peut-il espérer de mener à bien la théorie de l’impôt ? Jamais.
Et, s’il est prouvé surabondamment que M. Proudhon est incapable de faire tout à la fois la théorie de la rente et de l’impôt, comment espérer qu’il pourrait en opérer la balance en prouvant que l’impôt peut et doit consister dans la taxation de la rente foncière poussée jusqu’à l’absorption intégrale de la matière ?
Les économistes ne sont pas d’accord sur la nature de la rente…
À n’en croire que M. Proudhon. Mais voyons par nous-mêmes.