dont il souligne ce mot : distribution. De la valeur d’échange, pas un mot. On voit si j’ai eu tort ou raison de repousser avec énergie la définition que donne M. Proudhon de l’économie politique : elle est exacte à cela près que la production et la consommation obéissent à des règles et non point à des lois, et que les lois qui régissent la distribution sont des lois morales et non point naturelles.
Ce sont les lois de la valeur d’échange qui sont des lois naturelles ; c’est la théorie de la valeur d’échange qui est une science naturelle, la première des sciences économiques. La théorie de la distribution, science morale, est la seconde. Je commence à croire que peut-être M. Proudhon n’a pas soupçonné le fait général de la valeur d’échange, ni sa théorie ; qu’il a passé à côté de l’économie politique sans en distinguer la portion la plus essentielle. Ce serait assez important à constater.
L’autre chose dont je restai également convaincu, c’est que dans l’Économie politique, telle qu’il avait été donné aux fondateurs de la concevoir, la notion du droit n’entrait pour rien…
C’est à merveille ! et me voilà fixé. Il est à présent pour moi hors de doute que M. Proudhon n’a su voir des sciences économiques que la seconde, la science morale, la théorie de la propriété ou de la distribution. La première, la science naturelle, la théorie de la valeur d’échange lui a complètement échappé ; il ne l’a pas soupçonnée. J’aime à croire que M. Proudhon ne songerait jamais à s’étonner que des mathématiciens ou des physiciens ne fussent point préoccupés de