L’école économiste, malthusienne ou non, est, en fait d’échange, fataliste. Je ne sais ce que veut dire aléatoire. L’école économiste affirme que la valeur d’échange a son origine et sa mesure dans la rareté des choses utiles ; et elle le prouve. Elle est fataliste et s’en rapporte, pour la détermination des valeurs vénales, au rapport de la demande à l’offre, à la loi du marché. Par contre, l’école économiste est, en fait de propriété, moraliste.
Tout cela est logique, et si, de votre côté, vous énoncez, sans démonstration, que la valeur a son origine comme sa mesure dans les frais de production ; si vous repoussez la notion du droit de la théorie de la propriété pour l’introniser dans la théorie de l’échange ; si vous ajoutez à ces erreurs et à cette confusion de vulgaires déclamations contre les propriétaires, ce n’est pas à beaucoup près une raison pour que l’école économiste songe à changer d’avis.
Et d’ailleurs, j’ai bien mieux à dire : c’est que l’école économiste ne donne point les mains à la hausse des loyers ; elle conçoit au contraire que le taux des loyers pourrait s’abaisser. L’école économiste affirme seulement que si la valeur des loyers est surfaite, cela doit venir ou de ce que le marché n’est pas libre, de ce qu’il est régi par le monopole et non par La concurrence, ou de ce que la répartition de la richesse sociale n’est pas faite peut-être, de tout point, conformément aux principes de la justice. En cela, l’école économiste, malthusienne, fataliste, aléatoire, etc., etc., a parfaitement raison : l’une des deux