médiocrement amusantes : j’en ai lu de plus gaies dans le Charivari.
Si l’on a jeté bas, dans Paris, un nombre considérable de maisons ; si, en même temps, le chiffre de la population parisienne s’est accru sensiblement, si de plus, par le fait de la découverte des mines d’or de la Californie, par la mise en valeur d’un grand nombre d’actions industrielles, en un mot par la création d’un capital artificiel nombreux, la valeur vénale du numéraire a baissé, le taux des loyers s’est élevé nécessairement. Tout cela confirme la théorie naturelle de la valeur d’échange et de l’échange. Mais toutes ces circonstances se sont produites concurremment ; une crise passagère et accidentelle s’est manifestée ; quelques butors se sont injuriés et colletés. Aussitôt M. Proudhon part de là pour méconnaître le droit de propriété dans son principe et dans ses applications !
Du reste, il est juste de remarquer que tous les propriétaires ne ressemblent pas à ceux-là ; on m’en a cité qui, depuis 1848 n’ont pas voulu augmenter leurs loyers. Cette modération est fort louable, mais elle ne peut faire règle, et nous avons à déterminer ce qui dans la propriété constitue le droit et le non-droit.
Ce qui, dans l’exercice de la propriété, constitue un droit, c’est de vendre le revenu de son capital suivant sa valeur, c’est-à-dire au prix fixé par la situation du marché. Les propriétaires qui n’ont pas voulu augmenter leurs loyers depuis 1848, où des circonstances particulières avaient diminué ces loyers, se conduisent vis-à-vis de leurs locataires comme s’ils les rassemblaient, au jour de l’échéance du terme,