de location de capitaux inconsommables. Au reste, quant à la détermination précise et naturelle du taux lui-même et du prix du revenu des maisons, c’est au marché à la fournir en rapport de la demande à l’offre. Il ne saurait y avoir d’autre loi.
Pour vous, Monsieur Proudhon, s’il m’est permis d’en juger d’après vos précédents, voici sans doute ce que vous allez nous dire :
« J’ai prouvé que le principe de la justice étant la réciprocité du respect, le principe du loyer devait être la réciprocité de location. Organisons d’après ce principe, etc., etc. Dès lors plus de loyer ni légal ni illégal : une simple taxe des plus modiques pour frais de vérification et d’enregistrement, etc. etc. Bref, loyer gratuit. La location réciproque ou loyer gratuit n’est pas plus difficile à réaliser que l’escompte réciproque, l’échange réciproque etc., etc. »
N’est-ce point cela ? Ce procédé n’a-t-il pas déjà produit les plus étonnants résultats ? Que peut-il gagner à se compliquer de la balance de la propriété ? Un certain vernis de philosophie sans doute ; mais en même temps ne perd-il pas quelque chose de sont élégante simplicité ? Croyez-moi : traitons la question sans emprunter rien au droit naturel ou social.
Le scandale est allé si loin qu’un jour le Constitutionnel, après une sortie virulente contre les propriétaires, annonça l’intention d’examiner le droit de l’État d’intervenir dans la fixation des loyers, et qu’une brochure a paru il y a six mois, avec le laissez-passer de la police, sous ce titre : Pourquoi des propriétaires à Paris ? J’ignore ce que peut cacher ce ballon d’essai ; mais il ne peut que m’être agréable de voir les