plication des prêts et locations implique la notion claire d’une distinction très-nette entre le capital et le revenu, notion que ne suppose pas aussi nécessairement la théorie des entreprises et des ventes. Entre les considérations qui précèdent et celles qui vont suivre, il existe donc une limite que M. Proudhon n’a de sa vie jamais entrevue, et que je dois accuser.
Les §§2 et 3 de la section I de mon travail ont eu pour objet de relever dans la doctrine que je réfute des erreurs de déduction qui se rattachaient à une erreur de principe touchant l’objet de l’économie et les rapports de l’économie avec la morale. Dans les §§ 1 et 2 de la section II, je me suis efforcé de repousser des applications utopiques d’un principe erroué sur l’origine et la mesure de la valeur d’échange. Le § 3 sera consacré à mettre en évidence chez M. Proudhon des erreurs qui proviennent d’une ignorance absolue de la théorie du capital et du revenu.
Cette théorie, M. Proudhon ne la soupçonne seulement pas plus qu’il ne soupçonne du reste toute la théorie de la richesse sociale. M. Proudhon n’a jamais songé à distinguer, au point de vue du rôle qu’ils ont en économie, l’arbre de son fruit, la vache de son lait, le médecin de sa consultation. Il ne se doute pas que certaines valeurs sont des capitaux, certaines autres des revenus. A fortiori n’a-t-il jamais pensé que le capital pût se distinguer du revenu, le revenu du capital ; qu’il y eût enfin à rechercher le caractère du capital, celui du revenu. On comprendra donc qu’avant d’entrer dans l’examen de ses idées