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L’ÉCONOMIE POLITIQUE

suivant qu’elle est plus ou moins médiate ou immédiate. On trouverait alors qu’à certains de ces points de vue, l’utilité influe sur la rareté, et, par suite, sur la valeur des choses. Il n’en resterait pas moins établi que la valeur d’échange a son origine dans le fait de la limitation en quantité des utilités ; sa mesure, dans le rapport de la demande à l’offre absolues ; l’une et l’autre, en un mot, dans la rareté des choses utiles.

II. Analyse du fait général de la propriété. — Pour considérer d’abord le fait de la propriété dans sa nature, remarquons qu’il faut le distinguer avec soin du fait de l’appropriation qui n’en est que l’élément brut.

La propriété n’est pas simplement l’appropriation, c’est l’appropriation sanctionnée par la raison ou par la loi. L’appropriation est un fait simple, la propriété est un fait composé. À la rigueur, pour appréhender, détenir, s’approprier les choses, il n’y a qu’à étendre la main, et tout est dit. Pour se considérer et se faire considérer comme propriétaire des choses, pour établir qu’on a sur les choses un droit de propriété, il est nécessaire de prouver qu’on a pu les appréhender, les détenir, se les approprier conformément à la justice.

Quant à ce qui est de l’origine du fait de la propriété, s’il la faut chercher quelque part, c’est encore dans le fait de la limitation en quantité des choses utiles d’où naît déjà, comme nous l’avons vu, le fait de la valeur d’échange.

En effet, qui dit propriété, dit propriété à l’exclu-