Page:Walpole - Le chateau d'Otrante, partie 2, trad Eidous, 1767.djvu/81

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
83
D’OTRANTE.

fille, lui dit Hippolite : je vais revenir dans l’inſtant. Je ne vous abandonnerai point, à moins que le Ciel ne me l’ordonne, & que ce ne ſoit pour votre bien. Ne me trompez point, lui dit Mathilde, je n’épouſerai Frédéric que lorſque vous m’ordonnerez de le faire.... Hélas ! que vais-je devenir ! D’où vient cette exclamation ? lui dit Hippolite. Je vous ai promis de venir vous rejoindre. Ah ! ma mère, reprit Mathilde, reſtez & ſauvez-moi. Un clin d’œil de votre part fera plus que toute la ſévérité de mon père. J’ai donné mon cœur, & vous ſeule pouvez me le rendre. Briſons là deſſus, lui dit Hippolite, & n’y retournez plus. Je puis quitter Théodore, reprit-elle ; mais faut-il que je me marie à un autre ? Laiſſez-moi vous ſuivre à l’Autel, & renoncer au monde pour jamais. Votre ſort dépend de votre père, continua Hippolite, & je ne vous au-