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XX

Ce fut un voyage infini. Dans le roulement du train

y express, les heures passèrent comme des longs jours qui ne veulent pas s’achever.

Eveillé et fiévreux, Ferrian collait son front à la vitre humide du wagon et regardait les campagnes sombres qui défilaient toujours, toujours…

La nuit était noire et des ombres d’arbres agrandis, s’allongeant au bas du talus, défilaient toujours, toujours…

L’aube se leva, incertaine… le train courait… des bandes de lumière traversèrent l’horizon voilé et des clartés blanches se répandirent sur les pâtures, sur les bois, sur les vergers qui défilaient toujours, toujours…