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de tout ce qu’on nous a enseigné de respecter ; il y a une vie qui passe, à laquelle il est logique de demander le plus de jouissances possibles, en attendant l’épouvante finale qui est la mort.

« Les vraies misères, ce sont les maladies, les laideurs et la vieillesse ; ni vous ni moi, nous n’avons ces misères-là ; nous pouvons avoir encore une foule de maîtresses, et jouir de la vie.

« Je vais vous ouvrir mon cœur, vous faire ma profession de foi :

« J’ai pour règle de conduite de faire toujours ce qui me plaît en dépit de toute moralité, de toute convention sociale. Je ne crois à rien ni à personne, je n’aime personne ni rien ; je n’ai ni foi ni espérance.

« J’ai mis vingt-sept ans à en venir là ; si je suis tombé plus bas que la moyenne des hommes, j’étais aussi parti de plus

haut… »

(az1yadé. Extrait des notes et lettres dun lieutenant de marine anglaise).

Ferrian lut très lentement ce passage et demeura pensif…