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II

Là-bas, au milieu de Laeken, dans une rue déserte à petites maisons basses, avec, parfois, de longs murs au dessus desquels les arbres du jardin royal, faisaient une grande crête de verdure, Pierre Marius le peintre de vierges avait son atelier.

Les hautes.murailles blanches en étaient parsemées d’esquises et d’ébauches à peine indiquées. Çà et là, des copies merveilleuses de tableaux gothiques, où des personnages raides, au geste anguleux, aux lèvres minces, aux yeux petits et doux, s’immobilisent sous des ciels dolents par lesquels volent des anges à cheveux couleur de lune serrés dans de longues robes noires qui se cassent d’un seul pli.

Là se concentrait la vie de Marius. Gothique, il menait