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Je leur murmure : ” Très longtemps
Vous habiterez cette chambre :
Nous irons au bois de la Cambre
Le jour où nous aurons le temps.
„ Vos yeux seront miens, votre lèvre
Sera mienne, et vos longues mains
Parcourront les moindres chemins
De mon corps éperdu de fièvre.
„ Nous épuiserons les douceurs
Des frais baisers et des caresses,
Et savourerons les ivresses
Coupables de deux lèvres sœurs.
„ Nous n’éteindrons pas la veilleuse
Pour voir notre crime éclairé,
Et le boudoir sera doré
D’une lueur mystérieuse.