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Dis ! nous nous baiserons encor
Comme l’autre soir, sur les lèvres,
Et si folles seront nos fièvres
Que l’affreux ciel paraîtra d’or !

Et dans cette nuit d’infamie
Où des crimes hurlent au loin,
Nous nous blottirons dans un coin
Tout près l’un de l’autre, m’amie.

Nous dirons à ce ciel qu’il ment,
Nous oublierons qu’il pleut à verse,
Plongés dans un rêve qui berce
Et qui grise adorablement.

Viens, ma douce, viens, dis, c’est l’heure
Où les gens graves font un nez…
Nos péchés seront pardonnés ;
Nous rirons, puisque le ciel pleure.