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Mes vers qui font semblant de rire
Et sanglotent très doucement.
Ma voix éclate… ma voix ment !
Je suis triste, jusqu’à le dire !

Pourquoi n’es-tu plus là ? Je suis
Seul, tout seul, ma petite amie !
Tu te tais, ô mon endormie,
Que ferai-je des jours, des nuits ?

Je rêverai que je t’enlace
Très fort, très fort, comme au beau temps ;
Et nous resterons bien longtemps
Jusqu’à l’heure tardive où, lasse,

Gentiment tu t’endormiras…
Le vent sifflera par la porte,
Et je n’étreindrai qu’une morte
Raidie et froide entre mes bras !