Page:Waller - La Flûte à Siebel, 1891.djvu/42

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Ce mal étrange vient de vous,
L’envolée à jamais, m’amie !
De l’amour et des baisers fous
Il ne reste qu’une ophtalmie !

Une ophtalmie et le regret
Des chères douceurs en allées,
Des longs aveux dans les allées,
Où tout avait l’air d’un secret !

Mais il me plaît, ce mal, qui change
Ma jeunesse en obscurité :
Puisque je n’ai plus ta beauté,
Le soleil qui luit me dérange.

Chaque rayon qui vient encor
Frapper ma vue à l’agonie,
M’insulte comme une ironie,
Et je veux changer de décor.