Page:Waller - La Flûte à Siebel, 1891.djvu/22

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Vous m’avez dit avec un reste
De pitié : “ Soyons frère et sœur. „
Je m’imaginai la douceur
Inexprimable de l’inceste !

Mais c’était vraiment sérieux :
Vous n’aimiez plus votre fidèle.
Ô mon cœur ! Ô mon pauvre vieux !
Saigne, saigne, et parle-moi d’Elle !

Les pralines teintes de sang
Paraîtront faites à la rose,
Mais je bénirai ma chlorose,
Ô mon inconstante, en pensant

Que rien ne bat dans ma poitrine,
Que tout y est mort désormais ;
Grignote, toi que tant j’aimais,
Jusqu’à la dernière praline !