et des regards qui trompent. Nous sommes si faciles à tromper ; nous ne demandons qu’à vous croire, en somme, et quand vous venez, les yeux encore cernés par la dernière nuit blanche, nous pensons que c’est d’avoir pleuré pour nous. Vous nous apportez les reliefs de votre cœur et nous n’avons de vos sourires que ce qu’ont bien voulu nous laisser vos maîtresses.
Il est plaisant que ce soit moi qui essuie en ce moment vos reproches et vous devez me trouver risible de les accepter. Finissons-en.
Alors, vous allez provoquer monsieur de Cléry !
Assurément.
Et si monsieur de Cléry vous tue ?
J’aurai eu toutes les chances.
Et après ?
Après, j’imagine que les choses du monde me gêneront peu. Vous serez libre.
Et si vous tuez Gaston ?
C’est que le hasard n’est pas trop injuste, et je serai vengé.
De qui ?
De lui.
Et moi qui vous ai offensée ?