velours et le satin de notre cœur ; puis, un beau jour, il vous semble avoir encore froid, et vous cherchez d’autres couvertures en laissant là celle qui ne demandait pas mieux que de vous réchauffer. Trouvez-vous ? — Alors c’est l’ingratitude. Ne trouvez-vous pas ? — Vous revenez, et il vous semble tout naturel que Cendrillon soit encore au coin du feu à vous attendre !
Et… mon successeur ?
Tout beau ! cher ami ; soyez assez courtois pour ne pas m’insinuer que vous me prenez pour une station de tramway où tout le monde passe mais où personne ne s’arrête. Au reste, qu’importe ! votre successeur, c’est le baron Friedmann, un Allemand.
Juif ?
Et millionnaire, — il est complet.
De l’esprit ?
Mais non, je vous dis qu’il est complet !
Et vous l’aimez ?
Comme coffre-fort, oui ; comme juif,… je le supporte.
Mais vous n’avez jamais été ce que vous vous faites !
Vénale et vendue ? non, en effet. Je me repose d’avoir été presqu’honnête, vous savez que cela ne m’avait pas réussi.