VII
THÉORIE DES NIDS D’OISEAUX, MONTRANT LA RELATION DE CERTAINES DIFFÉRENCES DE COULEUR CHEZ LES FEMELLES AVEC LE MODE DE NIDIFICATION.
On doit certainement considérer comme l’un des traits caractéristiques les plus remarquables de la classe des oiseaux, l’habitude qu’ils ont de bâtir une construction plus ou moins compliquée pour y recevoir leurs œufs et leurs petits. Il est très-rare de trouver des travaux analogues chez les autres vertébrés, et ils n’atteignent jamais le même degré de perfection et de beauté. Les nids ont, par conséquent, vivement attiré l’attention, et ont fourni l’un des arguments les plus fréquents en faveur de l’existence d’un instinct aveugle, mais infaillible, chez les animaux inférieurs. L’opinion générale que tout oiseau est rendu capable de bâtir son nid, non par les facultés ordinaires d’observation, de mémoire et d’imitation, mais en vertu d’une impulsion innée et mystérieuse, a eu l’effet déplorable de faire perdre de vue la relation évidente qui existe entre la structure, les mœurs et l’intelligence des oiseaux d’une part, et le genre de nids qu’ils bâtissent d’autre part.
J’en ai traité en détail dans un précédent essai, et nous avons vu que l’examen de la structure, de l’alimentation et des autres particularités de l’existence d’un