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PHILOSOPHIE DES NIDS D’OISEAUX.

des matériaux les plus fins, et il le place dans les arbustes et les haies qu’il fréquente et où il trouve sa nourriture. La mésange, qui hante les arbres fruitiers et les murs, cherchant des insectes dans les fentes et les crevasses, est naturellement conduite à s’établir dans des trous qui la tiennent à l’abri et en sûreté ; sa grande agilité et la perfection de ses outils (bec et pattes), lui permettent de former rapidement un admirable réceptacle pour ses œufs et ses petits. Le pigeon, ayant un corps lourd avec des pattes et un bec faibles, mauvais instruments pour faire une construction délicate, bâtit un nid grossier et plat, formé de bâtons, mis en travers de branches assez fortes pour porter le poids de l’oiseau et de ses petits. Les engoulevents ont les instruments les plus imparfaits de tous : des pattes qui ne peuvent les porter que sur une surface plane, car ils ne peuvent percher, et un bec excessivement large, court et faible, presque caché par des plumes et des soies. Ces oiseaux ne sauraient construire un nid de fibres ou de branches, de poils ou de mousse ; aussi s’en passent-ils généralement, et pondent-ils leurs œufs sur le sol nu, sur une branche plate ou sur le tronc d’un arbre coupé. Le perroquet, avec son gros bec recourbé, son cou et ses pattes trop courtes, son corps pesant, est tout à fait incapable de bâtir un nid comme presque tous les oiseaux. Il ne peut grimper sur une branche, ni se retourner sur place lorsqu’il perche, sans employer son bec aussi bien que ses pattes. Comment alors pourrait-il tresser, ou entremêler les matériaux d’un nid ? Il pond ses