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LES PAPILLONIDES DES ÎLES MALAISES.

tre île dans le monde récompensât aussi richement une étude sérieuse et détaillée de son histoire passée et présente.


Conclusion.


Je me suis proposé dans cet essai de montrer tout le fruit qu’on peut tirer, dans des circonstances favorables, de ce qu’on peut appeler la physiologie externe d’un petit groupe d’animaux, habitant un district limité. Cette branche de l’histoire naturelle n’avait guère attiré l’attention jusqu’au moment où M. Darwin montra son utilité dans l’interprétation vraie de l’histoire des êtres organisés, et attira de ce côté une petite partie des recherches qui jusqu’alors avaient été exclusivement réservées à l’organisation interne et à ses fonctions. Nous avons exposé comment le groupe très-restreint des Papillonides malais fournit des données sur la nature des espèces, les lois de la variation, l’influence mystérieuse de la localité sur la forme et la couleur, sur les phénomènes de dimorphisme et de mimique, l’influence modificatrice du sexe, les lois générales de la distribution géographique, et l’interprétation des changements passés de la surface du globe, et nous avons montré comment nos conclusions sont confirmées par des faits analogues, observés chez des groupes d’animaux divers, et souvent même très-différents.