Page:Waldor - L’Écuyer Dauberon ou l’Oratoire de Bonsecours, Moutardier, 1832.djvu/95

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
73

il se rappela le manuscrit d’Alide, et cette délicieuse soirée passée, quinze mois auparavant, tête à tête avec elle, ne sachant pas encore s’il l’aimait d’amour, mais sentant qu’il ne pourrait plus vivre sans la revoir… Il eut un instant la pensée de sortir avant la fin du spectacle. Il se leva ; mais un regard de Gertrude le retint à sa place.

« Alide ne le saura pas, » se dit-il… ; et, réconcilié avec lui-même, il resta ; puis, comme la toile tombait, et que Schomberg présentait la main à sa maîtresse, Xavier offrit la sienne, qui fut acceptée.

« Est-ce un congé, madame ! murmura Schomberg.

— Peut-être !

— En ce cas, je vous baise les mains, et je souhaite à mon loyal ami un règne plus long que le mien… Adieu, seigneur Dauberon ! Notre sang à tous deux est de trop bonne lignée