Page:Waldor - L’Écuyer Dauberon ou l’Oratoire de Bonsecours, Moutardier, 1832.djvu/84

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
62

triste, comme si l’amour avait déjà amolli les cordes de son luth.


              D’aimer ravie,
       Croyais dans mon Eloi
       Trouver un autre moi
       Pour traverser la vie :
N’avais pas appris que son cours
Est trop long pour garder toujours
              A même amie
              Mêmes amours.


« Non, chère petite, pas celle-là. Je ne veux rien entendre qui éveille en moi une crainte, un soupçon. Je ne veux pas savoir que l’amour, comme toute chose, a sa fin ; je le veux croire mêlé à ma vie toujours. Et lui, mon Xavier, oh ! que le ciel me punisse si je flétris d’un doute son cœur tout à moi.

« Ne saurais-tu, petite, me chanter autre chose ?… »

Berthe avait posé le luth, et une larme furtive tomba de ses yeux sur son sein.