Page:Waldor - L’Écuyer Dauberon ou l’Oratoire de Bonsecours, Moutardier, 1832.djvu/71

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
53

« Encore quelques pas, seigneur, et nous serons au château de Montjoie. Voici deux routes : celle-ci à votre gauche mène à Montjoie, celle-là à votre droite mène à Fontainebleau. »

L’écuyer Dauberon s’arrêta un moment indécis.

« Laquelle, à ma place, prendriez-vous, Rachel ?

— Si je venais de Grigny, je prendrais celle de Fontainebleau. »

Xavier poussa un éclat de rire qui n’avait rien de franc, et prit la route à gauche.

« Tu me prends pour un enfant, mignonne, et tu crois pouvoir enchaîner mes pas comme mes baisers. Que je vienne de Grigny, c’est ce qui importe peu ; mais je vais à Montjoie, voilà ce qui est ! »

Rachel soupira. « Regardez, dit-elle, voici la chambre de la comtesse, là où se voit cette