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— Je ris toujours.

— Tu n’as pas de galants ?

— Si j’en avais, je ne rirais pas.

— Tu me plais, mignonne. » — Et le sire Dauberon, oubliant sa belle comtesse, ralentissait son pas. « Ton père est un vieux sorcier, dont, si tu veux gagner la grâce, il me faut révéler les secrets. Allons, petite, sois aussi franche que tu es jolie : n’est-ce pas qu’il a commerce avec le diable ?

— Le diable ?… Mon noble seigneur, nous le laissons à ceux de votre religion.

— Tu railles, jeune fille.

— Je répète ce que dit mon père…

— Connais-tu, comme lui, Ralph, la noble Alide, et la belle…

— Silence, seigneur : le vent est à l’est ; il souffle du côté de Grigny… »