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de ces nuages qui, dans un ciel pu se dissipent aussitôt que formés…..




Maintenant que nous savons pourquoi Alide ne pouvait devenir la femme du seigneur Dauberon avant un an, rejoignons-le sur la route qui, du château de Grigny, conduit à Fontainebleau. Il semble avoir pris cette route au galop pour arriver plus vite près du roi son maître…

« Allons, Ralph, allons ! brûle le pavé ; la route est belle, le temps est frais, et Gertrude m’attend. »

Disant cela, l’écuyer Dauberon caressait, de son gantelet, l’onduleuse crinière du noble animal, ou labourait de ses éperons ses flancs humides et poudreux. « Voici Melun… Une lieue encore, et l’on te prodiguera la litière et l’avoine… Il y va de ma gloire : elle m’attend, et voici quinze jours que je ne l’ai vue !… Allons, Ralph, allons ! Le soleil décroît… Pardieu ! je le crois bien, il est cinq heures. » — Et, repoussant dans sa large poche sa montre