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passa sur son front, et il se roidit contre lui- même. « Je vous écoute Alide !

— Mon oncle, mon bien aimé père… » — Et la jeune fille se prosterna à ses pieds.

« Oh ! relevez-vous, Alide ; relevez-vous ! ne me demandez rien ainsi : je serais sans force contre vous, contre moi.

— J’y veux donc rester. Ce que j’ai à vous dire va peut-être vous offenser. Je sais que vous auriez dû l’apprendre aussitôt que moi-même : car vous êtes entre moi et Dieu, puisque vous avez remplacé mon père. Oh ! ne me retirez pas votre main ! laissez-la-moi en signe de paix, tandis que je vous demande grâce et pardon… Mon oncle, j’aime Xavier…

— Vous l’aimez !… Ah ! je le savais avant vous… — Vous le saviez ? — Oui. » — Et le seigneur de Chavigny, repoussant sa chaise en arrière, se leva brusquement.